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BIO

L'agriculture biologique est-elle moins productive que les pratiques conventionnelles ou intégrées ?

Non, répondent John Reganold et ses collègues de l'université de Washington, à Pullman. Ils ont comparé quantitativement les trois pratiques en termes de qualité de sol, de performance horticole (taille, calibre et maturité des fruits, croissance des pommiers, teneurs en sels minéraux des feuilles et des fruits, etc.), de rentabilité et d'impact sur l'environnement.

Leur expérience s'est déroulée sur six années, entre 1994 et 1999, dans des vergers plantés de pommiers Golden Delicious (malus x domestica). Année après année, les scientifiques ont tout consigné : les apports de compost, ceux des engrais et de pesticides chimiques, les dépenses en électricité et même la quantité de fioul nécessaire au fonctionnement des machines.

Le système "bio" arrive en tête du classement avec une meilleure qualité des sols, un impact moindre sur l'environnement (six fois moins important que celui des pratiques conventionnelles), des fruits plus sucrés et moins acides et surtout une meilleure rentabilité à moyen et long termes. Reste à renouveler l'expérience avec d'autres cultures

J.P. Reganold et al., Nature, 410,926,2001 La Recherche n° 345