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BIO

Vu dans Que Choisir

Ce que bio veut dire

Pour mieux s'y retrouver: définitions et explications. Suivez le guide!

Méthodes employées Un aliment biologique est produit selon des méthodes respectueuses de l'environnement détaillées par la réglementation. Précisons d'emblée que les OGM sont totalement proscrits.

Végétaux. Ils sont cultivés sans recours aux pesticides chimiques. Le désherbage est manuel ou thermique, la lutte contre les ravageurs passe par des méthodes naturelles : lâcher de prédateurs, emploi d'extraits de plantes, de bactéries, etc. Les engrais de synthèse sont bannis, mais on peut utiliser des fertilisants naturels comme le fumier ou le compost. Ces contraintes sont fixées par une réglementation européenne.

Animaux. Ils sont élevés de manière extensive (large accès au plein air, bâtiments spacieux) et nourris essentiellement avec des aliments biologiques. Les traitements antibiotiques sont limités à deux par an au maximum. À côté de ces prescriptions de la réglementation européenne, les professionnels français ont souhaité mettre au point un cahier des charges plus sévère, en vigueur depuis août dernier. Les exigences supplémentaires portent sur: le pourcentage d'aliments bio (90 % en principe) ainsi que celui de l'alimentation des animaux produit à la ferme (cependant, dans le meilleur des cas, le seuil minimal ne dépasse pas 50 %); l'interdiction de la mixité, immédiate pour les volailles et en 2008 pour les autres animaux; le nombre de traitements allopathiques autorisés (de 0 à 2 selon les animaux).

Contrôles : Outre les inspections publiques, les opérateurs de la bio sont contrôlés par des organismes certificateurs indépendants, agréés par l'État. En France, ils sont aujourd'hui au nombre de six: Ecocert, Qualité France, Ulase, Aclave, Agrocert, Certipaq. Absurdité de la réglementation, seuls les opérateurs qui transforment d'une manière ou d'une autre la marchandise sont soumis au contrôle: transporteurs, courtiers, détaillants y échappent. Autant de failles où peuvent s'engouffrer les fraudeurs. Chaque État membre décide des modalités du contrôle. Dans l'Hexagone, tous les producteurs, transformateurs et autres importateurs sont inspectés chaque année de manière approfondie. Les comptes sont vérifiés à la loupe, les installations inspectées, des prélèvements sont opérés pour vérifier l'absence de résidus de pesticides. En outre, d'autres contrôles inopinés sont menés au moins une fois tous les deux ans chez chacun d'entre eux. En cas d'entorse à la réglementation, les sanctions peuvent aller de la simple remarque à la suspension de licence et donc l'interdiction de commercialiser en bio. Mais les grilles de sanctions sont propres à chaque organisme.

BON À SAVOIR. Les produits importés (hors Union européenne) doivent être reconnus comme bio par les autorités d'un État européen et circulent ensuite librement au sein de l'Union. Garanties. Les professionnels ont une obligation de moyens (ils doivent respecter la réglementation) mais pas de résultats. On ne leur impose pas l'absence de résidus puisqu'il peut y avoir contamination fortuite, notamment par les pesticides épandus dans le voisinage ou les dioxines rejetées par un incinérateur proche

Étiquetage. Le nom de l'organisme certificateur doit être précisé sur l'étiquetage ou, par exemple, sur le cageot pour les fruits et légumes, ou en vitrine pour les boulangeries. En l'absence d'une telle référence, gare à l'arnaque ! Pour les produits transformés, seuls peuvent faire référence à l'agriculture biologique dans leur dénomination de vente (par exemple, " muesli bio ") ceux comportant plus de 95 % d'ingrédients bio. Pour les 5 % restants, ils doivent respecter une liste d'ingrédients et additifs autorisés. Entre 70 et 95 % d'ingrédients bio, la référence à l'agriculture biologique ne doit pas figurer dans le nom du produit, mais dans une phrase précisant le pourcentage exact. En dessous de 70 %, le produit n'est pas considéré comme bio. Le logo AB garantit que 95 % au moins des ingrédients sont bio. Concernant les produits importés (hors Union européenne), seules peuvent arborer ce logo les denrées qui ne peuvent être produites sur le sol européen: vanille, cacao, café, bananes, etc.