Contrôle technique volontaire pour tracteurs
Depuis 1993, l’AILE (Association d’initiatives locales pour l’énergie et l’environnement) propose aux agriculteurs un service de contrôle technique pour leurs tracteurs dans les départements du Grand Ouest.
Objectif : Réduire la consommation des tracteurs.
Historique :La première campagne de contrôle a eu lieu en 1995. Lieu :Grand Ouest (Bretagne, Pays de la Loire et Basse-Normandie). Responsables : AILE (Association d’initiatives locales pour l’énergie et l’environnement) avec divers partenaires, notamment l’ADEME Bretagne. Mécanisme(1) Chaque contrôle est facturé environ 90 € HT.
Le banc d’essai diagnostic (BED) : L’équipement utilisé est un banc d'essai diagnostic , un ensemble mobile de contrôle technique, qui permet notamment d’évaluer la surconsommation des tracteurs.(2) Le BED de tracteur est un ensemble mobile constitué : d'un véhicule utilitaire aménagé en bureau et équipé d'un matériel informatique approprié permettant d'enregistrer les mesures et d'éditer un compte-rendu d'essai, d’une remorque aménagée en deux parties distinctes : l’atelier permettant de ranger les outils nécessaires au montage et au démontage des équipements de contrôle, le banc de freinage électro-magnétique.
Le BED mesure et calcule instantanément le couple à la prise de force, la puissance, la consommation spécifique et le débit de la pompe d’injection, la consommation horaire réelle de fuel, le régime moteur et la réserve de couple. Le diagnostic permet de détecter les défauts de puissance et leurs origines, ceux de réserve de couple, ceux de combustion, ceux de réglage de la pompe d’injection et ceux de régime de coupure du régulateur. Le BED permet de dresser un bilan de santé du moteur d’un tracteur en moins d’une heure en comparant les mesures effectuées sur le tracteur avec les données officielles. Il peut ainsi permettre aux agriculteurs de réduire la consommation et d’augmenter la puissance de leurs tracteurs.
Plusieurs centaines de tracteurs sont testés chaque année. Entre 1995 et 2001, près de 4.000 tracteurs ont été diagnostiqués. Les préconisations formulées à l'issue du diagnostic ne se traduisent par une intervention que dans 50 % des cas. 67 % des agriculteurs reconnaissent avoir suivi les recommandations des diagnostics dans leur totalité et 25 % partiellement. Ces campagnes de mesure permettent de collecter de nombreuses informations techniques sur le parc des tracteurs du Grand Ouest. Les essais ne touchent cependant que 1 à 2 % de l’ensemble des tracteurs utilisés aujourd’hui dans les exploitations agricoles de cette région.
Bilan environnemental : La surconsommation des tracteurs testés peut aller jusqu’à 30, voire 40 %. Les écarts de consommation ont tendance à augmenter avec l’âge du tracteur. En moyenne, il est possible d’économiser un litre de carburant par heure de fonctionnement sur l’ensemble des tracteurs testés. Sur la base d’une utilisation annuelle de 600 heures/an, on peut ainsi économiser en moyenne, sur l’ensemble des tracteurs testés, 600 litres de gasoil par an, soit une économie annuelle d’environ 230 €. L’AILE estime ainsi que sur la campagne 2000-2001, environ 400.000 litres de gasoil pourraient avoir été économisées suite aux conseils de réglage et d’utilisation. Cela correspond à une réduction des émissions de CO2 de l’ordre de 1.300 tonnes.(4)