Vaut-il mieux tuer les rivières
que de couper le courant ?
Et le
solaire ?

La sécheresse révèle une faiblesse du système français de production d'énergie : cette dernière dépend à plus de 80 % du régime des précipitations. Les centrales nucléaires (75 % de la production d'électricité) ont besoin d'eau pour assurer leur refroidissement : ce sont même les champions toutes catégories en volume d'eau consommé, plus que l'industrie et plus que l'agriculture. Les déficits pluviométriques associés à la canicule conduisent à des pénuries de courant.

En choisissant de libérer EDF des contraintes réglementaires en matière de rejets thermiques dans nos cours d'eau, le Gouvernement prend le risque de tuer les rivières pour éviter les coupures de courant, sans doute plus impopulaire que la mort de milliers de poissons.

L'accroissement de fréquence des années chaudes et des étés caniculaires incite les foyers et les entreprises à s'équiper en climatiseurs. La climatisation consomme de l'électricité : il faut donc s'attendre à une hausse de consommation estivale dans les années à venir.

L'arrêt des climatiseurs occasionné par les prochaines coupures de courant rendra ces dernières encore plus impopulaires, réduisant davantage la marge de manoeuvre du gouvernement, qui, quelle que soit sa couleur politique, privilégie habituellement sa popularité au détriment de la santé écologique du territoire.

Il est urgent de sortir du nucléaire et notamment de son monopole énergétique. En été, les centrales solaires peuvent prendre le relais de toutes les centrales thermiques mise à l'arrêt. Quel paradoxe : la pénurie d'énergie nous guette alors que le territoire soufre de recevoir trop d'énergie (solaire) !

 

source: MEI Mouvement Ecologiste Indépendant

28/08/03