LA FRANCE NUCLEARISEE
Le parc nucléaire français représente 56 réacteurs en activité, 2 usines de retraitement, des usines de fabrication de combustible.
On compte plus de 1000 sites stockant des déchets radioactifs.
La France exporte , pour combler sa surproduction, 20 % de sa production d’électricité, soit l'équivalent de 12 réacteurs. 5 réacteurs ne tournent que pour l'enrichissement de l'uranium. La voiture électrique, qui ne règle en rien le problème de la circulation automobile en ville, n'a comme unique intérêt de caser un peu cette surproduction pour en assurer la pérennité. La climatisation n'est que l'aveu de la piètre qualité énergétique des bâtiments.
Parlons Rendement,
L'énergie chimique transformée en chaleur a un rendement de 85 %. Si l’on transforme cette chaleur en électricité, on tombe a 35 % pour le fuel et à 25 % pour le nucléaire.
Le rendement est faible , la chaleur est perdue et l'on y gagne en pollution : sortie de vapeur des tours de refroidissement, augmentation de la température des rivières ... et inévitablement l'énorme danger que représente la production des déchets nucléaires ainsi que les lignes THT pour transporter l'électricité.
La co-génération, qui produit de l'électricité tout en récupérant la chaleur dégagée, a un rendement compris entre 70 à 90 %. En allemagne, 30 % de l'électricité est déjà produite par la cogénération.
Le chauffage électrique,
De toutes les aberrations, le record est détenu par le chauffage électrique, grevant de plus en plus l'endettement des ménages, soit 40 % de la consommation des ménages et 12 % de la consommation nationale. De plus, l'électricité " chauffante " ne s’accumule pas et peut donc pas être stockée. L'abandon du chauffage électrique permettrait d’arrêter entre 8 et 10 réacteurs.
Au niveau des Subventions,
L'énergie nucléaire rafle la majeure partie des subventions allouée pour la recherche en matière d’énergie au détriment des énergies non-renouvelables qui par conséquent tardent à se développer. Le nucléaire représente en France 93 % du budget public et le CEA verse chaque année au moins 5 milliards. Le renouvellement du parc nucléaire est largement mis en cause,
L'impact réel du nucléaire sur l'énergie :
L'électricité ne représente que 15 % de la consommation énergétique française - le nucléaire ne représente que 85 % de ces 15 %
Au niveau mondial, le nucléaire ne représente que 6 % de la consommation énergétique.
Le coût du kwh nucléaire est sous évalué, il ne tient compte que des coûts de fonctionnement actuel, hors maintenance, hors incidents. Il exclut les dépenses de construction, et ne provisionne pas les coûts de démantèlement, estimés à 18 milliards. Aucun coût n’est avance pour le démantèlement des usines de retraitement.
L'investissement total du programme nucléaire français a été de l'ordre de 1000 milliards de francs d'aujourd’hui. Les centrales vieillissent : 2 centrales auront ¼ de siècle en 2002, 25 ans, c'est la fin estimée du cycle de vie d’une centrale nucléaire.
Se pose alors le problème du renouvellement du parc, bientôt la France devra prendre une décision.
70 % du parc nucléaire peut être arrêté à très court terme, en faisant fonctionner les autres centrales qui ne tournent qu'au ralenti, et avec la construction en 2 ans de nouvelles centrales à gaz combiné, moins polluantes ( co-génération).